tag:blogger.com,1999:blog-21956197317146622362024-02-20T13:22:21.619+01:00La vie de Jésuscommentée par Jean-Paul II et Benoît XVI<br />citations choisiesAlboflèdehttp://www.blogger.com/profile/13348616289118406588noreply@blogger.comBlogger133125tag:blogger.com,1999:blog-2195619731714662236.post-19809541469985038192007-02-25T19:26:00.001+01:002008-11-03T19:50:29.250+01:00Citation Benoit XVI (58)<div class="cit"><p><strong>Benoît XVI (58)</strong><br />Audience générale, 9 août 2006, §5</p><p class="cits">Cette question nous introduit au troisième moment du mouvement de l'amour : de destinataires qui recevons un amour qui nous précède et nous dépasse, nous sommes appelés à l'engagement d'une réponse active qui, pour être adéquate, ne peut être qu'une réponse d'amour. Jean parle d'un "commandement". Il rapporte en effet ces paroles de Jésus : "Je vous donne un commandement nouveau : vous aimer les uns les autres ; comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres" (Jn 13, 34). Où se trouve la nouveauté dont parle Jésus? Elle réside dans le fait qu'il ne se contente pas de répéter ce qui était déjà exigé dans l'Ancien Testament, et que nous lisons également dans les autres Evangiles : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Lv 19, 18 ; cf. Mt 22, 37-39 ; Mc 12, 29-31 ; Lc 10 27). Dans l'ancien précepte, le critère normatif était tiré de l'homme ("comme toi-même"), tandis que dans le précepte rapporté par Jean, Jésus présente comme motif et norme de notre amour sa personne même : "Comme je vous ai aimés". C'est ainsi que l'amour devient véritablement chrétien, en portant en lui la nouveauté du christianisme : à la fois dans le sens où il doit s'adresser à tous, sans distinction, et surtout dans le sens où il doit parvenir jusqu'aux conséquences extrêmes, n'ayant d'autre mesure que d'être sans mesure. Ces paroles de Jésus, "comme je vous ai aimés", nous interpellent et nous préoccupent à la fois ; elles représentent un objectif christologique qui peut apparaître impossible à atteindre, mais dans le même temps, elles représentent un encouragement qui ne nous permet pas de nous reposer sur ce que nous avons pu réaliser. Il ne nous permet pas d'être contents de ce que nous sommes, mais nous pousse à demeurer en chemin vers cet objectif.</p></div><br /><br /><script type="text/javascript"><!--<br />google_ad_client = "pub-3767026327684347";<br />/* 468 */<br />google_ad_slot = "5640986468";<br />google_ad_width = 468;<br />google_ad_height = 60;<br />//--><br /></script><br /><script type="text/javascript"<br />src="http://pagead2.googlesyndication.com/pagead/show_ads.js"><br /></script>Alboflèdehttp://www.blogger.com/profile/13348616289118406588noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2195619731714662236.post-64103782102069129312007-02-24T19:05:00.000+01:002007-02-25T19:25:02.329+01:00Citation Jean-Paul II (65)<div class="cit2"><p><strong>Jean-Paul II (65)</strong><br />Lettre Apostolique <em>Mane nobiscum Domine</em> (7-X-2004), n. 1-2</p><p class="cits">"Reste avec nous, Seigneur, le soir approche" (Lc 24,29). Telle fut l'invitation insistante que les deux disciples, faisant route vers Emmaüs le soir même du jour de la résurrection, adressèrent au Voyageur qui s'était joint à eux le long du chemin. Habités par de tristes pensées, ils n'imaginaient pas que cet inconnu était bien leur Maître, désormais ressuscité. Ils faisaient toutefois l'expérience d'un "désir ardent" et profond (cf. ibid. 32), tandis qu'il leur parlait, leur "expliquant" les Écritures. La lumière de la Parole faisait fondre la dureté de leur cœur et "ouvrait leurs yeux" (cf. ibid., 31). Entre les ombres du jour déclinant et l'obscurité qui envahissait leur esprit, ce Voyageur était un rayon de lumière qui ravivait en eux l'espérance et qui ouvrait leurs cœurs au désir de la pleine lumière. "Reste avec nous", supplièrent-ils. Et il accepta. D'ici peu, le visage de Jésus aurait disparu, mais le Maître "demeurerait" sous le voile du "pain rompu", devant lequel leurs yeux s'étaient ouverts.</p><p class="cits">L'<em>icône des disciples d'Emmaüs</em> aide bien à orienter une Année qui verra l'Église particulièrement attentive à vivre le mystère de la Sainte Eucharistie. Sur la route de nos interrogations et de nos inquiétudes, parfois de nos cuisantes déceptions, le divin Voyageur continue à se faire notre compagnon pour nous introduire, en interprétant les Écritures, à la compréhension des mystères de Dieu. Quand la rencontre devient totale, à la lumière de la Parole succède la lumière qui jaillit du "Pain de vie", par lequel le Christ réalise de la manière la plus haute sa promesse d'être avec nous "tous les jours jusqu'à la fin du monde" (Mt 28,20).</p></div>Alboflèdehttp://www.blogger.com/profile/13348616289118406588noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2195619731714662236.post-39871734806123845772007-02-23T12:50:00.000+01:002007-02-25T19:22:20.698+01:00Citation Benoit XVI (57)<div class="cit"><p><strong>Benoît XVI (57)</strong><br />Homélie, Dimanche 4 juin 2006, § 1-2 (Pentecôte)</p><p class="cits">Le jour de la Pentecôte, l'Esprit Saint descendit avec puissance sur les Apôtres ; ainsi commença la mission de l'Eglise dans le monde. Jésus avait lui-même préparé les Onze à cette mission en leur apparaissant plusieurs fois après sa résurrection (cf. Ac 1, 3). Avant son ascension au Ciel, il leur donna l'ordre de "ne pas quitter Jérusalem, mais d'y attendre ce que le Père avait promis" (cf. Ac 1, 4-5) ; il leur demanda en fait de <em>demeurer ensemble</em> pour se préparer à recevoir le don de l'Esprit Saint. Ils se réunirent en prière avec Marie au Cénacle, dans l'attente de l'événement promis (cf. Ac 1, 14).</p><p class="cits">Demeurer ensemble fut la condition posée par Jésus pour accueillir le don de l'Esprit Saint ; la condition nécessaire pour l'harmonie entre eux fut une prière prolongée. Une formidable leçon pour toute communauté chrétienne est présentée ici. On pense parfois que l'efficacité missionnaire dépend essentiellement d'une programmation attentive, suivie d'une mise en œuvre intelligente à travers un engagement concret. Le Seigneur demande certes notre collaboration, mais avant toute réponse de notre part, son initiative est nécessaire : le vrai protagoniste de l'Eglise est son Esprit. Les racines de notre être et de notre action se trouvent dans le silence sage et prévoyant de Dieu.</p></div>Alboflèdehttp://www.blogger.com/profile/13348616289118406588noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2195619731714662236.post-26888536258000537982007-02-22T19:18:00.000+01:002007-02-25T19:19:55.402+01:00Citation Benoit XVI (56)<div class="cit"><p><strong>Benoît XVI (56)</strong><br />Regina Cæli, 30 avril 2006 (III Dimanche de Pâques)</p><p class="cits">Au cours du temps pascal la liturgie nous offre de multiples encouragements pour renforcer notre foi dans le Christ ressuscité. En ce troisième dimanche de Pâques par exemple, saint Luc raconte comment les deux disciples d'Emmaüs, après l'avoir reconnu "dans la fraction du pain", se rendirent, remplis de joie, à Jérusalem pour informer les autres de ce qui leur était arrivé. Et précisément au moment où ils parlaient, le Seigneur lui-même est apparu, montrant ses mains et ses pieds avec les signes de la passion. Puis, devant l'étonnement et l'incrédulité des Apôtres, Jésus se fit donner du poisson grillé et le mangea sous leurs yeux (cf. Lc 24, 35-43). Dans ce récit, comme dans d'autres, on ressent une invitation répétée à vaincre l'incrédulité et à croire à la résurrection du Christ, car ses disciples sont appelés à être des témoins précisément de cet événement extraordinaire. La résurrection du Christ est l'élément central du christianisme, une vérité fondamentale qui doit être réaffirmée avec force en tout temps, car la nier comme on a tenté de le faire de différentes manières et comme on continue de le faire, ou la transformer en un événement purement spirituel, équivaut à rendre vaine notre foi elle-même. "Mais si le Christ n'est pas ressuscité - affirme saint Paul - vide alors est notre message, vide aussi votre foi" (1 Co 15, 14).</p></div>Alboflèdehttp://www.blogger.com/profile/13348616289118406588noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2195619731714662236.post-53586801441915082432007-02-21T12:49:00.000+01:002007-02-25T19:18:18.120+01:00Citation Benoit XVI (55)<div class="cit"><p><strong>Benoît XVI (55)</strong><br />Discours, 4 juillet 2005, §4 (à un pèlerinage de l'archidiocèse de Madrid)</p><p class="cits">...l'Esprit nous exhorte à faire parvenir à chaque homme et à chaque femme l'Amour que Dieu le Père a montré en Jésus Christ. Cet amour est vif, généreux, inconditionné, et il s'offre non seulement à ceux qui écoutent le messager, mais également à ceux qui l'ignorent ou le refusent. Chaque fidèle doit se sentir appelé à aller, en tant qu'envoyé du Christ, à la recherche de ceux qui se sont éloignés de la communauté, comme ces disciples d'Emmaüs qui avaient cédé au découragement (cf. Lc 24, 13-35). Il faut aller jusqu'aux extrémités de la société pour apporter à tous la lumière du message du Christ sur la signification de la vie, de la famille et de la société, en rejoignant les personnes qui vivent dans le désert de l'abandon et de la pauvreté, et en les aimant avec l'Amour du Christ ressuscité. Dans chaque apostolat, et dans l'annonce de l'Evangile, comme le dit saint Paul, si "je n'ai pas la charité je ne suis rien" (1 Co 13, 2).</p></div>Alboflèdehttp://www.blogger.com/profile/13348616289118406588noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2195619731714662236.post-37674105135536005232007-02-20T11:45:00.000+01:002007-02-25T19:16:11.682+01:00Citation Benoit XVI (54)<div class="cit"><p><strong>Benoît XVI (54)</strong><br />Regina Cæli, 8 mai 2005 (VII Dimanche de Pâques)</p><p class="cits">Aujourd'hui dans de nombreux pays, dont l'Italie, est célébrée la solennité de l'Ascension du Seigneur au Ciel. Lors de cette fête, la Communauté chrétienne est invitée à tourner son regard vers Celui qui, quarante jours après sa résurrection, à l'émerveillement des Apôtres "sous leurs regards, [...] s'éleva, et une nuée le déroba à leurs yeux" (Ac 1, 9). Nous sommes donc appelés à renouveler notre foi en Jésus, l'unique véritable ancre de salut pour tous les hommes. En montant au Ciel, il a rouvert la voie vers notre patrie définitive, qu'est le paradis. A présent, par la puissance de son Esprit, il nous soutient dans notre pèlerinage quotidien sur la terre. (...)</p><p class="cits">Après que le Seigneur fut monté au Ciel, les disciples se réunirent en prière au Cénacle, avec la Mère de Jésus (cf. Ac 1, 14), en invoquant ensemble l'Esprit Saint, qui allait les revêtir de puissance pour le témoignage qu'ils devaient rendre du Christ ressuscité (cf. Lc 24, 49; Ac 1, 8). Chaque communauté chrétienne, unie à la Très Sainte Vierge, revit ces jours-ci cette expérience spirituelle singulière en préparation à la solennité de la Pentecôte. Nous aussi, nous nous adressons à présent à Marie à travers le chant du Regina Caeli, en implorant sa protection sur l'Eglise et en particulier sur tous ceux qui se consacrent à l'œuvre d'évangélisation à travers les moyens de communication sociale.</p></div>Alboflèdehttp://www.blogger.com/profile/13348616289118406588noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2195619731714662236.post-41235702404988274052007-02-19T19:08:00.000+01:002007-02-25T19:14:06.373+01:00Citation Jean-Paul II (64)<div class="cit2"><p><strong>Jean-Paul II (64)</strong><br />Homélie, 19 avril 2003, n. 2-3 (Veillée Pascale)</p><p class="cits"><em>Ô sublime mystère de cette sainte Nuit !</em> Nuit durant laquelle nous revivons <em>l’événement extraordinaire de la Résurrection !</em> Si le Christ était demeuré prisonnier du tombeau, l’humanité et la création tout entière auraient, d’une certaine manière, perdu leur sens. Mais toi, Ô Christ, tu es vraiment Ressuscité ! (...)</p><p class="cits">En cette nuit de la <em>Résurrection</em>, tout recommence à partir du <em>"commencement"</em> ; <em>la création</em> retrouve sa signification authentique dans le plan du salut. C’est comme un <em>nouveau départ</em> de l’histoire et du cosmos, parce que le Christ est ressuscité, <em>pour être parmi les morts le premier ressuscité</em> (1 Co 15, 20). Lui, le <em>dernier Adam</em>, est devenu <em>l’être spirituel qui donne la vie</em> (1 Co 15, 45).</p><p class="cits">Même le péché de nos premiers parents est chanté, lors de <em>l’Exsultet pascal</em>, comme <em>felix culpa</em>, "bienheureuse faute de l’homme, qui valut au monde le seul Rédempteur !". Là où le péché a abondé, maintenant la grâce surabonde et <em>la pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle</em> (Ps 117, 22) d’un édifice spirituel indestructible.</p><p class="cits">En cette sainte Nuit, est né un peuple nouveau, avec lequel <em>Dieu lui-même a scellé une alliance éternelle</em> dans le sang du Verbe incarné, crucifié et ressuscité.</p></div>Alboflèdehttp://www.blogger.com/profile/13348616289118406588noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2195619731714662236.post-61477455873070887022007-02-18T18:38:00.000+01:002007-02-25T19:08:19.275+01:00Citation Jean-Paul II (63)<div class="cit2"><p><strong>Jean-Paul II (63)</strong><br />Lettre Apostolique <em>Novo Millennio ineunte</em> (6-I-2001), n. 35</p><p class="cits">Depuis deux mille ans, le temps chrétien est scandé par la mémoire de ce "premier jour après le sabbat" (cf. Mc 16,2.9; Lc 24,1; Jn 20,1), où le Christ ressuscité fit aux Apôtres le don de la paix et de l'Esprit (cf. Jn 20,19-23). La vérité de la résurrection du Christ est le donné originel sur lequel s'appuie la foi chrétienne (cf. 1 Cor 15,14), événement qui se place <em>au centre du mystère du temps</em> et qui préfigure le dernier jour, lorsque le Christ reviendra dans la gloire. Nous ne savons pas quels événements nous réservera le millénaire qui commence, mais nous avons la certitude qu'il demeurera solidement dans les mains du Christ, le "Roi des rois et Seigneur des seigneurs" (Ap 19,16), et justement en célébrant sa Pâque, non seulement une fois dans l'année, mais chaque dimanche, l'Église continuera à "montrer à chaque génération ce qui constitue l'axe porteur de l'histoire, auquel se rattachent le mystère des origines et celui de la destinée finale du monde" (Lettre Apostolique <em>Dies Domini</em> (31-V-1998), n. 2).</p></div>Alboflèdehttp://www.blogger.com/profile/13348616289118406588noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2195619731714662236.post-12083888362490023642007-02-17T19:03:00.000+01:002007-02-25T19:06:06.723+01:00Citation Jean-Paul II (62)<div class="cit2"><p><strong>Jean-Paul II (62)</strong><br />Lettre Apostolique <em>Rosarium Virginis Mariae</em> (16-X-2002), n. 23</p><p class="cits">"La contemplation du visage du Christ ne peut s'arrêter à son image de crucifié. Il est le Ressuscité !" (Lettre apostolique <em>Novo millennio ineunte</em>, 6 janvier 2001, n.28). Depuis toujours le Rosaire exprime cette conscience de la foi, invitant le croyant à aller au-delà de l'obscurité de la Passion, pour fixer son regard sur la gloire du Christ dans la Résurrection et dans l'Ascension. En contemplant le Ressuscité, le chrétien <em>redécouvre les raisons de sa propre foi</em> (cf. 1Co 15,14), et il revit la joie non seulement de ceux à qui le Christ s'est manifesté – les Apôtres, Marie-Madeleine, les disciples d'Emmaüs –, mais aussi <em>la joie de Marie</em>, qui a dû faire une expérience non moins intense de la vie nouvelle de son Fils glorifié. À cette gloire qui, par l'Ascension, place le Christ à la droite du Père, elle sera elle-même associée par l'Assomption, anticipant, par un privilège très spécial, la destinée réservée à tous les justes par la résurrection de la chair. Enfin, couronnée de gloire – comme on le voit dans le dernier mystère glorieux –, elle brille comme Reine des Anges et des Saints, anticipation et sommet de la condition eschatologique de l'Église.</p></div>Alboflèdehttp://www.blogger.com/profile/13348616289118406588noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2195619731714662236.post-17529138286208866292007-02-16T18:32:00.000+01:002007-02-25T19:03:17.104+01:00Citation Benoit XVI (53)<div class="cit"><p><strong>Benoît XVI (53)</strong><br />Homélie, 15 avril 2006, §2 (Veillée Pascale)</p><p class="cits">À Pâques, nous nous réjouissons parce que le Christ n’est pas resté dans le tombeau, son corps n’a pas connu la corruption ; il appartient au monde des vivants, non à celui des morts ; nous nous réjouissons par ce qu’Il est – ainsi que nous le proclamons dans le rite du cierge pascal – l’Alpha et en même temps l’Oméga ; il existe donc non seulement hier, mais aujourd’hui et pour l’éternité (cf. He 13, 8). Cependant, la résurrection est, en quelque sorte, située tellement au-delà de notre horizon, de même qu’au-delà de toutes nos expériences, que, lorsque nous faisons retour en nous-mêmes, nous en sommes à poursuivre la discussion des disciples : en quoi consiste précisément le "fait de ressusciter" ? Qu’est ce que cela signifie pour nous ? Pour le monde et pour l’histoire dans leur ensemble ? Un théologien allemand a dit une fois, de manière ironique, que le miracle d’un cadavre réanimé – si toutefois cela s’était réellement produit, ce à quoi d’ailleurs il ne croyait pas –, serait en fin de compte sans importance puisque, précisément, nous ne serions pas concernés. En effet, si une fois quelqu’un avait été réanimé, et rien d’autre, en quoi cela devrait-il nous concerner ? Mais, précisément, la résurrection du Christ est bien plus, il s’agit d’une réalité différente. Elle est – si nous pouvons pour une fois utiliser le langage de la théorie de l’évolution – la plus grande "mutation", le saut absolument le plus décisif dans une dimension totalement nouvelle qui soit jamais advenue dans la longue histoire de la vie et de ses développements : un saut d’un ordre complètement nouveau, qui nous concerne et qui concerne toute l’histoire.</p></div>Alboflèdehttp://www.blogger.com/profile/13348616289118406588noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2195619731714662236.post-49936187145892436042007-02-15T18:59:00.000+01:002007-02-25T19:01:04.903+01:00Citation Benoit XVI (52)<div class="cit"><p><strong>Benoît XVI (52)</strong><br />Audience générale, 19 avril 2006, §2</p><p class="cits">L’évangéliste saint Jean raconte que Jésus, après sa résurrection, confia à Pierre le soin de son troupeau. Pierre, les autres Apôtres et leurs successeurs, ont répandu dans le monde entier le message évangélique, dont le mystère pascal – la passion, la mort et la résurrection de Jésus – constitue le centre. L’Église célèbre aussi ce mystère chaque dimanche, jour où nous faisons mémoire de la résurrection du Seigneur. Le Christ est ressuscité ; il est vivant pour toujours. Il nous invite à devenir des témoins joyeux de l’Évangile ; cela ne signifie pas se désintéresser des réalités terrestres, mais insuffler dans ses activités humaines une respiration surnaturelle.</p></div>Alboflèdehttp://www.blogger.com/profile/13348616289118406588noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2195619731714662236.post-7578913477090083442007-02-14T12:39:00.000+01:002007-02-25T12:42:08.222+01:00Citation Benoit XVI (51)<div class="cit"><p><strong>Benoît XVI (51)</strong><br />Homélie, 15 avril 2006, § 5 (Veillée Pascale)</p><p class="cits">La grande explosion de la résurrection nous a saisis dans le Baptême pour nous attirer. Ainsi nous sommes associés à une nouvelle dimension de la vie dans laquelle nous sommes déjà en quelque sorte introduits, au milieu des tribulations de notre temps. Vivre sa vie comme une entrée continuelle dans cet espace ouvert : telle est la signification essentielle de l’être baptisé, de l’être chrétien. Telle est la joie de la Veillée pascale. La résurrection n’est pas passée, la résurrection nous a rejoints et saisis. Nous nous accrochons à elle, c’est-à-dire au Christ ressuscité, et nous savons que Lui nous tient solidement, même quand nos mains faiblissent. Nous nous accrochons à sa main, et ainsi nous nous tenons la main les uns des autres, nous devenons un unique sujet, et pas seulement une seule chose. <em>C’est moi, mais ce n’est plus moi</em> : voilà la formule de l’existence chrétienne fondée sur le Baptême, la formule de la résurrection à l’intérieur du temps. <em>C’est moi, mais ce n’est plus moi</em> : si nous vivons de cette manière, nous transformons le monde. C’est la formule qui contredit toutes les idéologies de la violence, et c’est le programme qui s’oppose à la corruption et à l’aspiration au pouvoir et à l’avoir.</p></div>Alboflèdehttp://www.blogger.com/profile/13348616289118406588noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2195619731714662236.post-64666064875024480372007-02-13T12:37:00.000+01:002007-02-25T12:38:56.614+01:00Citation Benoit XVI (50)<div class="cit"><p><strong>Benoît XVI (50)</strong><br />Homélie, 15 avril 2006, §3 (Veillée Pascale)</p><p class="cits">Jésus n’est plus dans le tombeau. Il est dans une vie totalement nouvelle. Mais comment cela a-t-il pu se produire ? Quelles forces ont agi là ? Il est décisif que cet homme Jésus n’ait pas été seul, n’ait pas été un moi renfermé sur lui-même. Il était un avec le Dieu vivant, tellement uni à Lui qu’il formait avec Lui une unique personne. Il se trouvait, pour ainsi dire, dans une union affectueuse avec Celui qui est la vie même, union affectueuse non seulement basée sur l’émotion, mais saisissant et pénétrant son être. Sa vie n’était pas seulement la sienne, elle était une communion existentielle avec Dieu et un être incorporé en Dieu, et c’est pourquoi cette vie ne pouvait pas lui être véritablement enlevée. Par amour, il pouvait se laisser tuer, mais c’est précisément ainsi qu’il a rompu le caractère définitif de la mort, parce qu’en lui était présent le caractère définitif de la vie. Il était un avec la vie indestructible, de telle manière que celle-là, à travers la mort, jaillisse d’une manière nouvelle. Nous pouvons exprimer encore une fois la même chose en partant d’un autre point de vue. Sa mort fut un acte d’amour. Au cours de la dernière Cène, Il a anticipé sa mort et Il l’a transformée en don de soi. Sa communion existentielle avec Dieu était concrètement une communion existentielle avec l’amour de Dieu, et cet amour est la vraie puissance contre la mort, il est plus fort que la mort. La résurrection fut comme une explosion de lumière, une explosion de l’amour, qui a délié le lien jusqu’alors indissoluble du "meurs et deviens". Elle a inauguré une nouvelle dimension de l’être, de la vie, dans laquelle la matière a aussi été intégrée, d’une manière transformée, et à travers laquelle surgit un monde nouveau.</p></div>Alboflèdehttp://www.blogger.com/profile/13348616289118406588noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2195619731714662236.post-13003700319878571142007-02-12T11:46:00.000+01:002007-02-25T12:36:59.319+01:00Citation Jean-Paul II (61)<div class="cit2"><p><strong>Jean-Paul II (61)</strong><br />Audience générale, 25-VI-97, n. 4-5</p><p class="cits">Quel qu'ait été le fait organique et biologique qui causa, sous l'aspect physique, la cessation de la vie du corps, on peut dire que le passage de cette vie à l'autre vie fut pour Marie une maturation de la grâce dans la glorie, de sorte que, jamais comme en ce cas, la mort n'a pu être conçue comme une "dormition".</p><p class="cits">Chez certains Pères de l'Église, nous trouvons la description de Jésus lui-même qui vient accueillir sa Mère au moment de sa mort, pour l'introduire dans la glorie céleste. Ils présentent ainsi la mort de Marie comme un événement d'amour qui l'a conduite à rejoindre son Fils pour partager sa vie immortelle. A la fin de son existence terrestre, elle aura expérimenté, comme Paul et plus que lui, le désir de sortir de son corps pour être à jamais avec le Christ.</p><p class="cits">L'expérience de la mort a enrichi la personne de la Vierge : en passant par le sort commun des hommes, elle est en mesure d'execer avec une plus grande efficacité sa maternité spirituelle à l'égard de ceux qui arrivent à l'heure suprême de leur vie.</p></div>Alboflèdehttp://www.blogger.com/profile/13348616289118406588noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2195619731714662236.post-44127720169338680342007-02-11T12:32:00.000+01:002007-02-25T12:34:43.299+01:00Citation Jean-Paul II (60)<div class="cit2"><p><strong>Jean-Paul II (60)</strong><br />Encyclique <em>Redemptoris Mater</em> (25-III-1987), n. 41, §2</p><p class="cits">Par le mystère de l'Assomption au ciel se sont réalisés définitivement en Marie tous les effets de l'unique médiation <em>du Christ, Rédempteur du monde et Seigneur ressuscité</em> : "Tous revivront dans le Christ. Mais chacun à son rang : comme prémices, le Christ, ensuite ceux qui seront au Christ, lors de son Avènement" (1 Co 15, 22-23). Dans le mystère de l'Assomption s'exprime la foi de l'Eglise, selon laquelle Marie est "unie par un lien étroit et indissoluble" au Christ, car si, en tant que mère et vierge, elle lui était unie de façon singulière <em>lors de sa première venue</em>, par sa continuelle coopération avec lui elle le sera aussi dans l'attente de la seconde venue ; "rachetée de façon suréminente en considération des mérites de son Fils" , elle a aussi ce rôle, propre à la Mère, de médiatrice de la clémence <em>lors de la venue définitive</em>, lorsque tous ceux qui sont au Christ revivront et que "le dernier ennemi détruit sera la Mort" (1 Co 15, 26).</p></div>Alboflèdehttp://www.blogger.com/profile/13348616289118406588noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2195619731714662236.post-32625153140449236562007-02-10T18:52:00.000+01:002007-02-25T12:31:48.550+01:00Citation Jean-Paul II (59)<div class="cit2"><p><strong>Jean-Paul II (59)</strong><br />Encyclique <em>Redemptoris Mater</em> (25-III-1987), n. 41, §1</p><p class="cits">Par sa médiation subordonnée à celle du Rédempteur, Marie contribue <em>d'une manière spéciale à l'union de l'Eglise</em> en pèlerinage sur la terre avec la <em>réalité</em> eschatologique et <em>céleste de la communion des saints</em>, puisqu'elle a déjà été "élevée au ciel" . La vérité de l'Assomption, définie par Pie XII, est réaffirmée par le Concile Vatican II, qui exprime ainsi la foi de l'Eglise : "Enfin, la Vierge immaculée, préservée par Dieu de toute atteinte de la faute originelle, ayant accompli le cours de sa vie terrestre, <em>fut élevée corps et âme à la gloire du ciel, et exaltée</em> par le Seigneur <em>comme la Reine de l'univers</em>, pour être ainsi plus entièrement conforme à son Fils, Seigneur des seigneurs (cf. Ap 19, 16), victorieux du péché et de la mort" . Par cet enseignement, Pie XII se reliait à la Tradition, qui a trouvé de multiples expressions dans l'histoire de l'Eglise, tant en Orient qu'en Occident.</p></div>Alboflèdehttp://www.blogger.com/profile/13348616289118406588noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2195619731714662236.post-13663641942336235052007-02-09T12:26:00.000+01:002007-02-25T12:28:06.851+01:00Citation Benoit XVI (49)<div class="cit"><p><strong>Benoît XVI (49)</strong><br />Homélie, Lundi 15 août 2005, §1-2, Paroisse pontificale "San Tommaso da Villanova" (Castel Gandolfo)</p><p class="cits">La fête de l'Assomption est un jour de joie. Dieu a vaincu. L'amour a vaincu. La vie a vaincu. On a vu que l'amour est plus fort que la mort. Que Dieu possède la véritable force et que sa force est bonté et amour.</p><p class="cits">Marie a été élevée au ciel corps et âme : même pour le corps, il y a une place en Dieu. Le ciel n'est plus pour nous un domaine très éloigné et inconnu. Dans le ciel, nous avons une mère. C'est la Mère de Dieu, la Mère du Fils de Dieu, c'est notre Mère. Lui-même l'a dit. Il en a fait notre Mère, lorsqu'il a dit au disciple et à nous tous : "Voici ta Mère !". Dans le ciel, nous avons une Mère. Le ciel s'est ouvert, le ciel a un cœur.</p></div>Alboflèdehttp://www.blogger.com/profile/13348616289118406588noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2195619731714662236.post-32667532927066922262007-02-08T18:38:00.000+01:002007-02-25T12:26:02.292+01:00Citation Benoit XVI (48)<div class="cit"><p><strong>Benoît XVI (48)</strong><br />Angelus, Lundi 15 août 2005 (Castel Gandolfo)</p><p class="cits">Aujourd'hui, en la solennité de l'Assomption, nous contemplons le mystère du passage de Marie de ce monde au Paradis : nous célébrons, pourrions-nous dire, sa pâque. Tout comme le Christ ressuscita d'entre les morts avec son corps glorieux et monta au Ciel, de même la Sainte Vierge, pleinement associée à Lui, a été élevée dans la gloire céleste avec toute sa personne. Même en cela, la Mère a suivi au plus près son Fils et nous a tous précédés. Aux côtés de Jésus, nouvel Adam, qui est <em>la prémice</em> des ressuscités (cf. 1 Co 15, 20.23), la Vierge, nouvelle Eve, apparaît comme "prémice et image de l'Eglise" (Préface), "signe d'espérance assurée" pour tous les chrétiens dans le pèlerinage terrestre (cf. <em>Lumen gentium</em>, n. 68).</p><p class="cits">La fête de l'Assomption, si chère à la tradition populaire, constitue pour tous les croyants une occasion utile pour méditer sur le sens véritable et sur la valeur de l'existence humaine dans la perspective de l'éternité. Chers frères et sœurs, le Ciel est notre demeure définitive. De là, Marie nous encourage par son exemple à accueillir la volonté de Dieu, à ne pas nous laisser séduire par les appels trompeurs de tout ce qui est éphémère et passager, à ne pas céder aux tentations de l'égoïsme et du mal qui éteignent dans le cœur la joie de la vie.</p></div>Alboflèdehttp://www.blogger.com/profile/13348616289118406588noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2195619731714662236.post-66744995771864886922007-02-07T12:20:00.000+01:002007-02-25T12:22:43.101+01:00Citation Jean-Paul II (58)<div class="cit2"><p><strong>Jean-Paul II (58)</strong><br />Lettre aux prêtres, 23-III-2000, n. 4 (Du Cénacle, Jérusalem)</p><p class="cits">Il est vrai que, dans l'histoire du sacerdoce comme dans celle de tout le peuple de Dieu, on sent aussi la présence obscure du péché. Bien souvent, la fragilité humaine des ministres a obscurci en eux le visage du Christ. Comment s'en étonner, précisément ici au Cénacle ? Ici, non seulement s'est consommée la trahison de Judas, mais Pierre lui-même a dû prendre conscience de sa faiblesse en recevant l'amère prophétie du reniement. Certes, en choisissant des hommes comme les Douze, le Christ ne se faisait pas d'illusion : c'est sur cette faiblesse humaine qu'il posa le sceau sacramentel de sa présence. Saint Paul nous en indique la raison : "Ce trésor, nous le portons en des vases d'argile, pour que cet excès de puissance soit de Dieu et ne vienne pas de nous" (2 Co 4, 7).</p><p class="cits">C'est pourquoi, malgré toutes les fragilités de ses prêtres, le peuple de Dieu a continué à croire en la force du Christ qui agit par leur ministère.</p></div>Alboflèdehttp://www.blogger.com/profile/13348616289118406588noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2195619731714662236.post-46808748696808797592007-02-06T18:42:00.000+01:002007-02-24T21:55:24.459+01:00Citation Jean-Paul II (57)<div class="cit2"><p><strong>Jean-Paul II (57)</strong><br />Homélie, Dimanche 29 juin 2003, n. 3 (Solennité de St Pierre et St Paul)</p><p class="cits">"Béni soit le Seigneur qui libère ses amis" (Psaume responsorial). Si nous pensons à la vocation et à l'histoire personnelle des deux Apôtres Pierre et Paul, nous remarquons comment la charge apostolique et missionnaire a été proportionnelle à la profondeur de leur conversion. Eprouvés par l'expérience amère de la misère humaine, ils ont été libérés par le Seigneur.</p><p class="cits">Grâce à l'humiliation du reniement et aux larmes abondantes qui le purifièrent intérieurement, Simon devint Pierre, c'est-à-dire le "roc" : affermi par la force de l'Esprit, il déclara par trois fois son amour à Jésus, recevant le mandat d'en paître le troupeau (cf. Jn 21, 15-17).</p><p class="cits">L'expérience de Saul fut analogue : ce Seigneur, qu'il persécutait (cf. Ac 9, 5), "l'appela par sa grâce" (cf. Ga 1, 15) en le foudroyant sur la route de Damas. Il le libéra ainsi de ses préjugés, en le transformant radicalement, et il en fit "un instrument élu" pour apporter son nom à toutes les nations (cf. Ac 9, 15).</p><p class="cits">Tous deux devinrent de cette façon des "amis du Seigneur".</p></div>Alboflèdehttp://www.blogger.com/profile/13348616289118406588noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2195619731714662236.post-12396946836494111862007-02-05T21:50:00.000+01:002007-02-24T21:52:24.119+01:00Citation Benoit XVI (47)<div class="cit"><p><strong>Benoît XVI (47)</strong><br />Homélie, Jeudi 29 juin 2006, §6 (Solennité de St Pierre et St Paul)</p><p class="cits">"Toi donc, quand tu seras revenu" (Lc 22, 32) - cette parole est à la foi une prophétie et une promesse. Elle prophétise la faiblesse de Simon qui, devant une servante et un serviteur, niera connaître Jésus. A travers cette chute, Pierre - et avec lui chacun de ses successeurs - doit apprendre que sa propre force ne suffit pas à elle seule à édifier et à guider l'Eglise du Seigneur. Personne n'y réussit seul. Pour autant que Pierre semble capable et bon - dès le premier instant de l'épreuve, il échoue. "Toi donc, quand tu seras revenu" - le Seigneur, qui prédit sa chute, lui promet également la conversion : "Le Seigneur, se retournant, fixa son regard sur Pierre..." (Lc 22, 61). Le regard de Jésus réalise la transformation et devient le salut de Pierre : Lui, "sortant dehors [...] pleura amèrement" (22, 62). Nous voulons implorer toujours à nouveau ce regard sauveur de Jésus : pour tous ceux qui, dans l'Eglise, ont une responsabilité ; pour tous ceux qui souffrent des confusions de notre temps ; pour les grands et les petits : Seigneur, regarde-nous toujours à nouveau et relève-nous de toutes nos chutes et prends-nous entre tes mains bienveillantes.</p></div>Alboflèdehttp://www.blogger.com/profile/13348616289118406588noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2195619731714662236.post-91366472731965691152007-02-04T21:48:00.000+01:002007-02-24T21:49:57.132+01:00Citation Benoit XVI (46)<div class="cit"><p><strong>Benoît XVI (46)</strong><br />Homélie, Jeudi 29 juin 2006, §5 (Solennité de St Pierre et St Paul)</p><p class="cits">Tournons-nous à présent vers l'Evangile de saint Luc, qui nous raconte comment le Seigneur, au cours de la Dernière Cène, confère à nouveau un devoir spécial à Pierre (cf. Lc 22, 31-33). Cette fois, les paroles de Jésus adressées à Simon se trouvent immédiatement après l'institution de la Très Sainte Eucharistie. (...) Il s'adresse alors à Pierre. Il dit que Satan a demandé de pouvoir cribler les disciples comme le blé. Cela évoque le passage du Livre de Job, dans lequel Satan demande à Dieu la faculté de frapper Job. Le diable - le calomniateur de Dieu et des hommes - veut, à travers cela, prouver qu'il n'existe pas de véritable religiosité, mais que dans l'homme, tout vise toujours et seulement à l'utilité. Dans le cas de Job, Dieu accorde à Satan la liberté requise précisément pour pouvoir défendre par cela sa créature, l'homme, et lui-même. Et c'est ce qui a lieu également avec les disciples de Jésus - Dieu donne une certaine liberté à Satan en tout temps. Il nous semble souvent que Dieu laisse trop de liberté à Satan ; qu'il lui accorde la faculté de nous secouer de façon trop terrible ; et que cela dépasse nos forces et nous opprime trop. Nous crierons toujours à nouveau à Dieu : hélas, vois la misère de tes disciples, de grâce, protège-nous ! En effet, Jésus poursuit : "Mais moi, j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas" (Lc 22, 32). La prière de Jésus est la limite placée au pouvoir du malin. La prière de Jésus est la protection de l'Eglise. Nous pouvons nous réfugier sous cette protection, nous y agripper et placer notre certitude en elle. Mais, comme nous le dit l'Evangile : - Jésus prie de façon particulière pour Pierre : "... afin que ta foi ne défaille pas". Cette prière de Jésus est à la fois une promesse et un devoir. La prière de Jésus protège la foi de Pierre ; cette foi qu'il a confessée à Césarée de Philippe : "Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant" (Mt 16, 16). Voilà, ne laisse jamais cette foi devenir muette, affermis-la toujours à nouveau, précisément et même face à la croix et à toutes les contradictions du monde : tel est le devoir de Pierre. C'est pourquoi précisément le Seigneur ne prie pas seulement pour la foi personnelle de Pierre, mais pour sa foi comme service aux autres. C'est précisément cela qu'Il veut dire à travers les paroles : "Toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères" (Lc 22, 32).</p></div>Alboflèdehttp://www.blogger.com/profile/13348616289118406588noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2195619731714662236.post-81141915651650130412007-02-03T18:35:00.000+01:002007-02-24T21:47:36.007+01:00Citation Benoit XVI (45)<div class="cit"><p><strong>Benoît XVI (45)</strong><br />Discours, samedi 8 juillet 2006, §6 et 8 (Voyage apostolique à Valence (Espagne) à l'occasion de la V Rencontre Mondiale des Familles; Cité des Arts et des Sciences)</p><p class="cits">Le père et la mère se sont dit un "oui" total devant Dieu, un "oui" qui constitue la base du sacrement qui les unit ; de même, pour que la relation au sein de la famille soit totale, il est nécessaire qu’ils disent aussi un "oui" d’acceptation à leurs enfants, à ceux qu’ils ont engendrés ou à ceux qu’ils ont adoptés, qui possèdent leur propre personnalité et leur propre caractère. Ainsi, les enfants grandiront dans un climat d’acceptation et d’amour, et il est à souhaiter que, lorsqu’ils parviendront à une maturité suffisante, ils pourront donner à leur tour un "oui" à ceux qui leur ont donné la vie. (...)</p><p class="cits">Le Christ a révélé ce qui est toujours la source suprême de la vie pour tous et donc aussi pour la famille : "Mon commandement, le voici : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis" (Jn 15, 12-13). L’amour de Dieu lui-même a été répandu sur nous par le Baptême. À partir de là, les familles sont appelées à vivre une qualité d’amour, puisque le Seigneur est celui qui se porte garant que cela est possible pour nous à travers l’amour humain, sensible, affectueux et miséricordieux comme l’amour du Christ.</p></div>Alboflèdehttp://www.blogger.com/profile/13348616289118406588noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2195619731714662236.post-50328062581221059972007-02-02T21:42:00.000+01:002007-02-24T21:44:15.555+01:00Citation Jean-Paul II (56)<div class="cit2"><p><strong>Jean-Paul II (56)</strong><br />Lettre aux prêtres, 23-III-2000, n. 4 (Du Cénacle, Jérusalem)</p><p class="cits">"Ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu'à la fin". On sait que, à la différence des autres Évangiles, celui de Jean ne fait pas le récit de l'institution de l'Eucharistie, déjà évoquée par Jésus dans le long discours près de Capharnaüm (cf. Jn 6, 26-65), mais il décrit longuement le geste du lavement des pieds. Plus qu'un exemple d'humilité proposé à notre imitation, cette initiative de Jésus, qui déconcerte Pierre, est avant tout une révélation du caractère radical de la condescendance de Dieu envers nous. Dans le Christ, en effet, c'est Dieu qui "s'est dépouillé" et a pris "la forme d'esclave" jusqu'à l'humiliation suprême de la Croix (cf. Ph 2, 7) pour permettre à l'humanité d'accéder à l'intimité de la vie divine : les grands discours qui, dans l'Évangile de Jean, suivent le geste du lavement des pieds et qui en sont comme le commentaire, se présentent comme une introduction au mystère de la communion trinitaire, à laquelle le Père nous appelle en nous greffant sur le Christ par le don de l'Esprit.</p><p class="cits">Cette communion doit être vécue selon la logique du commandement nouveau : "Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres" (Jn 13, 34). Ce n'est pas par hasard que la prière sacerdotale couronne cette "mystagogie" en montrant le Christ dans son unité avec le Père, prêt à retourner vers Lui à travers le sacrifice de lui-même et ne voulant rien d'autre que faire participer ses disciples à son unité avec le Père : "Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu'eux aussi soient un en nous" (Jn 17, 21).</p></div>Alboflèdehttp://www.blogger.com/profile/13348616289118406588noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2195619731714662236.post-5359806800558841352007-02-01T21:39:00.000+01:002007-02-24T21:41:36.209+01:00Citation Jean-Paul II (55)<div class="cit2"><p><strong>Jean-Paul II (55)</strong><br />Homélie, 28 mars 2002, n. 2 (Messe "in Cena Domini")</p><p class="cits">"Faites ceci en mémoire de moi" (1 Co 11, 24-25). Avec ce commandement, qui nous engage à répéter son geste, Jésus conclut l'institution du Sacrement de l'Autel. Au terme du lavement des pieds, Il nous invite également à l'imiter : "Car c'est un exemple que je vous ai donné, pour que vous fassiez, vous aussi, comme moi j'ai fait pour vous" (Jn 13, 15). Il établit de cette façon une corrélation intime entre l'Eucharistie, sacrement de son don sacrificiel, et le commandement de l'amour, qui nous engage à accueillir et à servir nos frères.</p><p class="cits">On ne peut pas séparer la participation à la table du Seigneur du devoir d'aimer son prochain. Chaque fois que nous participons à l'Eucharistie, nous prononçons nous aussi notre "Amen" devant le Corps et le Sang du Seigneur. Nous nous engageons de cette façon à faire ce que le Christ a fait, "laver les pieds" de nos frères, en nous transformant en image concrète et limpide de Celui qui "s'anéantit lui-même, prenant condition d'esclave" (Ph 2, 7).</p><p class="cits">L'amour est l'héritage le plus précieux qu'Il laisse à ceux qu'il appelle à sa suite. C'est son amour, partagé par ses disciples, qui est ce soir offert à l'humanité tout entière.</p></div>Alboflèdehttp://www.blogger.com/profile/13348616289118406588noreply@blogger.com0