Citation Benoit XVI (14)
Benoît XVI (14)
Homélie, Jeudi 2 février 2006, §5 (Fête de la Présentation du Seigneur)
Les paroles qui, au cours de cette rencontre, viennent aux lèvres du vieux Syméon - "mes yeux ont vu ton salut" (Lc 2, 30) - trouve un écho dans l'âme de la prophétesse Anne. Ces personnes justes et pieuses, baignées par la lumière du Christ, peuvent contempler dans l'Enfant Jésus "la consolation d'Israël" (Lc 2, 25). Leur attente se transforme ainsi en lumière qui éclaire l'histoire. Syméon est porteur d'une antique espérance et l'Esprit du Seigneur parle à son cœur : c'est pourquoi il peut contempler celui que de nombreux prophètes et rois avaient désiré voir, le Christ, la lumière qui illumine les nations. Dans cet Enfant, il reconnaît le Sauveur, mais il pressent dans l'Esprit qu'autour de Lui se jouera le destin de l'humanité, et qu'il devra souffrir beaucoup à cause de ceux qui le rejetteront ; il proclame son identité et sa mission de Messie avec les paroles qui forment l'un des hymnes de l'Eglise naissante, d'où se dégage toute la joie communautaire et eschatologique de l'attente salvifique réalisée. L'enthousiasme est si grand que vivre et mourir sont la même chose, et la "lumière" et la "gloire" deviennent une révélation universelle. Anne est une "prophétesse", une femme sage et pieuse qui interprète le sens profond des événements historiques et du message de Dieu qu'ils recèlent. C'est pourquoi elle peut "louer Dieu" et parler "de l'Enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem" (Lc 2, 38). Le long veuvage consacré au culte dans le temple, la fidélité aux jeûnes hebdomadaires, la participation à l'attente de ceux qui aspiraient au salut d'Israël se concluent dans la rencontre avec l'Enfant Jésus.
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