23.1.07

Citation Jean-Paul II (50)

Jean-Paul II (50)
Lettre Apostolique Mulieris dignitatem (15-VIII-1988), n. 13

Une autre pécheresse publique, malgré la réprobation encourue dans l'opinion commune, entre dans la maison du pharisien pour répandre de l'huile parfumée sur les pieds de Jésus. Celui-ci dira d'elle à son hôte scandalisé par ce geste : "Ses nombreux péchés lui sont remis, parce qu'elle a montré beaucoup d'amour" (cf. Lc 7, 37-47).

Enfin, voici le cas peut-être le plus éloquent : on amène à Jésus une femme surprise en adultère. A la question provocatrice : "Dans la Loi, Moïse nous a prescrit de lapider ces femmes-là. Toi donc, que dis-tu ?", Jésus répond: "Que celui de vous qui est sans péché lui jette la première pierre". Dans cette réponse, la densité de vérité était telle qu'"ils se retirèrent un à un, à commencer par les plus vieux". Seuls demeurent Jésus et la femme. "Où sont-ils ? Personne ne t'a condamnée ?" - "Personne, Seigneur". - "Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, désormais, ne pèche plus" (cf. Jn 8, 3-11).

Ces épisodes constituent un tableau d'ensemble très transparent. Le Christ est celui qui "sait ce qu'il y a dans l'homme" (cf. Jn 2, 25), dans l'homme et la femme. Il connaît la dignité de l'homme, sa valeur aux yeux de Dieu. Par son être même, le Christ confirme pour toujours cette valeur. Tout ce qu'il dit et tout ce qu'il fait a son accomplissement définitif dans le mystère pascal de la Rédemption. L'attitude de Jésus à l'égard des femmes rencontrées sur son chemin au cours de son ministère messianique est le reflet de l'éternel dessein de Dieu qui, en créant chacune d'elles, la choisit et l'aime dans le Christ (cf. Ep 1, 1-5).

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